fév 06
7- Ambredragon s’enflamme pour Rachel (partie 2)
Après le repas, Rachel ne pouvait plus tenir ! Elle avait très envie d’embrasser Ambredragon langoureusement mais elle hésitait un peu. Finalement elle se jetta sur lui pour un baiser passionné. Ambredragon faillit tomber à la renverse sous sa fougue !
- Rachel, t’es folle, lâche moi !
Voilà qu’il remettait ça. Il avait déjà oublié leur déclaration, ou quoi ?
- Oui, je suis folle… Je suis folle de toi mais je commence à me demander si le fou ce ne serait pas plutôt toi ! J’ai l’impression que tu me rejettes…
- Rachel, ce n’est pas ta faute et rassure-toi je ne te rejette pas du tout. C’est juste que je me sens mal à l’aise avec Julian juste à côté. Je suis tellement timide, tu vois… Ca me gâche la vie.
- Mais tu vois pas qu’il est encore en train de se goinfrer Julian ! Il ne pense même plus à nous avec un peu de chance !
- Oui, je sais. Seulement je n’arriverais pas à me détendre tant qu’il sera là. C’est plus fort que moi.
- Bon d’accord. Mais en attendant qu’il finisse et qu’il s’en aille, je te propose de faire un truc marrant, un truc qui n’aura aucun intérêt pour lui. Il va bien finir par nous lâcher…
- Et c’est quoi ton truc marrant ?
-Devine ! Une bataille d’oreillers, bien sûr !
- Rachel, ça te vient d’où cette passion pour ce jeu ?
- Ca remonte à mon enfance, mais je ne me l’explique toujours pas.
- En tout cas tu as raison, c’est marrant ! Je vais y prendre goût moi aussi.
- Et puis tu vois, ça a l’avantage d’avoir fait fuir Julian !
- Ah oui, il est enfin parti, constata-t-il à son tour en regardant vers la table qu’occupait Julian quelques instants auparavant.
Tout à coup Ambredragon repris le contrôle de lui-même et comme il ne se sentait plus observé il devint plus naturel. Rachel perçut immédiatement ce changement d’attitude et se dit qu’elle avait bien fait d’être patiente. Ambredragon paraissait de prime abord étrange mais c’était surtout dû à sa timidité. Et là, elle commencait à s’estomper, signe qu’il se sentait en confiance en sa présence.
Il l’attrapa par la taille et la regarda droit dans les yeux pour la première fois depuis qu’il la connaissait.
« Pourvu qu’il m’embrasse » pensa-t-elle.
Il osa lui avouer qu’il la trouvait très séduisante puis il se décida enfin à l’embrasser langoureusement, pendant ce qui leur sembla à tous deux une merveilleuse éternité. Rachel aurait voulu que cela dure toujours; elle était sur un petit nuage !
Quand leurs lèvres se désunirent enfin, Ambredragon aperçut une vieille dame plantée derrière Rachel, qui semblait vouloir lui parler.
- Rachel, c’est ta grand-mère, là derrière toi ?
- Non, sûrement pas ! Mes grands-mères ne sont malheureusement plus de ce monde.
Personne n’avait remarqué que le sac de la vieille Ladentelle était déjà entré en action, mû par l’habitude.
Tout était allé très vite. Ni Rachel ni Ambredragon n’avaient rien vu venir. Melle Ladentelle se déchainait, rouant de coup de vieux sac à main tout poussiéreux le pauvre Ambregragon qui ne comprenait pas pourquoi elle agissait de la sorte.
- Espèce de Don Juan de pacotille ! Je vais vous faire passer l’envie de vous attaquer à une pauvre jeune femme sans défense, je vous le dis. Sachez que j’ai plein pouvoir dans ce centre ville pour corriger les hommes, jeune voyou !
- Sale pervers ! Malotrus ! Je ne vous laisserais pas lui faire du mal ! Je les connais les hommes, tous des dragueurs, des infidèles !
- Madame, calmez-vous. Aïe, vous me faîtes mal ! Je ne comprends rien à ce que vous dîtes. Je ne suis pas un dragueur.
- N’essayez pas de faire l’innocent ! Vous êtes un homme donc forcement un immonde obsédé ! Souvenez-vous que désormais je vous ai à l’oeil, espèce de dégoûtant pervers, et que je suis la garante des bonnes moeurs et la protectrice de la vertu dans ce centre ville.
Enfin elle le laissa tranquille et partit, sûrement à l’affût d’un autre couple à persécuter. Tout en se passant une main sur la tête pour vérifier si il avait des bosses, Ambredragon pensait qu’elle était complètement folle cette vieille dame. Et bien sûr, il avait fallu que ça tombe sur lui. Quelle injustice de se prendre une correction en étant accusé d’être un pervers et il ne savait plus quoi d’autre. Ca se voyait bien qu’elle n’y connaissait rien aux hommes cette vieille bique, sinon elle aurait bien vu qu’il n’essayait pas d’abuser de Rachel. Et au fait, elle était où Rachel ? Si ça se trouvait la vieille l’avait fait fuir !
- Dragon, ça va ? demanda Rachel.
- Oui, ça peut aller, répondit-il, soulagé qu’elle soit toujours là. Je ne sais pas ce qui lui a pris à cette vieille dame… Elle a dû me confondre avec un autre.
- Viens par là. Tu m’as l’air tout mal en point. Je vais te faire un massage dont j’ai le secret. Tu te sentiras mieux après.
Il abandonna alors ses épaules et son dos aux doigts experts de Rachel.
« Qu’est-ce que c’est agréable, aussi divin que la première fois » pensa-t-il.
A présent la nuit était tombée et ils étaient redescendus sur la piste de danse. Soudain Rachel se mit à genoux devant lui :
- Dragon, veux-tu m’épouser , là tout de suite ?
A peine avait-elle prononcé ces mots qu’elle se rendit compte qu’elle avait perdu la tête de lui demander ça !
- Non, non, attends. Ne me réponds surtout pas. Je dis n’importe quoi… Enfin… C’est peut-être un peu tôt… Rho, la, la, tu peux pas savoir comme j’ai honte…
- Euh… Rachel, on dirait que tu as le don de m’embarrasser… Si on allait s’assoir sur le canapé pour discuter tranquillement, sans dire de choses inconsidérées.
- Très bonne idée, déclara Rachel reconnaissante.
Après des étreintes et des baisers passionnés, la conversation avait pris une tournure romantique.
- Rachel, murmura Ambredragon. Tu m’as totalement conquis avec ton charme et ta fraîcheur. Je me sens pleinement en confiance avec toi et ma timidité s’est presque évanouie… Je crois bien que je t’aime, souffla-t-il tout rougissant.
- Moi aussi, je t’aime. Je t’aime depuis l’instant où je t’ai vu pour la première fois. J’ai eu le coup de foudre pour toi.
A présent Rachel avait renversé Ambredragon sur le canapé. Elle se frottait sensuellement contre lui tout en l’embrassant à perdre haleine.
- Dragon, j’ai très envie de faire crac-crac avec toi !
- Hein ? Pas tout de suite, sur ce canapé, j’espère, répondit-il en riant. Sinon la vieille dame va revenir et cette fois elle risque fort de me mettre à mort !
Rachel rit elle aussi.
Ils décidèrent de se calmer et de se tenir plus correctement. Ambredragon promit à Rachel que leur prochain rendez-vous se déroulerait dans un cadre romantique et intime et qu’ils pourraient donner libre cours à leur passion naissante. Ah ! Ce qu’elle avait hâte d’être à ce prochain rendez-vous…
Ils savaient tous les deux qu’il était largement temps de rentrer mais ils n’arrivaient pas à s’y résoudre. Ils allèrent prendre un dernier verre au bar pour pouvoir rester encore un peu ensemble.
- Regarde Rachel ! Il est mignon ce chat. Tu aimes les chats ? On pourrait peut-être en avoir un ou deux plus tard ? Qu’est-ce que tu en penses ?
- Tu es en train de dire qu’on pourrait vivre ensemble?
- Euh… Oui. J’avais cru comprendre que c’est ce que tu voulais aussi.
- Ce serait merveilleux !
Rachel n’en revenait pas. Il avait beaucoup changé depuis le matin…
C’est là qu’elle remarqua que le coin commençait à être fréquenté par des gens bizarres, signe que cette fois il fallait vraiment rentrer.
Resté seul au bar pendant que Rachel appelait un taxi, Ambredragon se sentait heureux comme il ne l’avait jamais été. Il venait de trouver la femme de sa vie ! Ca lui faisait tout drôle de se dire ça, lui qui avait toujours pensé qu’il finirait vieux garçon.
- Allo ?… Oui, je suis au Central, mon rendez-vous était paradisiaque et je voudrais rentrer à la maison… mais ne vous pressez pas trop!… Merci, à tout à l’heure !
février 6th, 2007 at 22:54
Ouahou génial !!! J’adore comment tu racontes !!! Je me suis bien amusé et bien détendu, j’adore ce petit couple !!! Bizoux à toi ! Tsilia.
février 7th, 2007 at 23:25
Très bel épisode double !!! Tes conccurents sont très attachants… J’aime beaucoup ce jeune timide qui s’enflamme devant la belle Rachel…
Et le monologue de Mlle LaDentelle
!!! Très très fort !!! C’est vrai qu’elle nous énerve celle-là… Toujours là aux mauvais moments !!!
En tout cas, continue, ta chronique est super bien !!!
février 8th, 2007 at 17:12
Merci pour vos commentaires les filles, ça me fait très plaisir
!
Tsilia, contente que tu te soit amusée, j’ai pris plaisir à écrire cette suite mais j’étais pas sûre que ce serait la vision des lecteurs. J’avais un peu peur de faire passer Ambredragon pour un pauvre type mais finalement pas du tout !
Nymeria, merci pour ta visite et ton com’, j’avoue que moi aussi j’ai un faible pour ce couple ! Quant à Mlle Ladentelle j’étais trop dégoutée quand elle a commencé à se déchainer sur Ambredragon (Rachel l’a vraiment travaillé au corps pour qu’il se déride, j’avais peur que ça gâche tout !) mais j’ai fait plein de photos et j’ai pas pû résister à l’envie de la faire se répandre en injures. Avec le recul je trouve que la scène est très drôle !
février 8th, 2007 at 23:16
Cet épisode était génial! Et, comme tout le monde, Mlle LADENTELLE nous casse les pieds! J’ai tellement ri de son monologue où Ambre essayait vainement de rétablir son honneur, sa dignité et la vérité!
Vivement la suite!
kisu
Keiko ki a peut-être rencontré l’amour de sa vie…
février 11th, 2007 at 21:06
kelle vielle bike celle la
mai 3rd, 2007 at 13:54
Au risque de dplaire, j’ai une grande passion pour cette Demoiselle Ladentelle !
Et j’ai adoré le monologue que tu lui prêtes dans cet épisode !
Et … Tes photos sont superbes. Bravo !