Les Sims de Shirshasana

- Dragon, mon chéri, j’accepte avec joie de danser avec toi ! déclara Rachel.

Ambredragon l’enlaça donc et ils se mirent à danser un slow des plus langoureux. Restait plus que les invités aient l’idée de se joindre à eux !

Les mariés étaient l’un contre l’autre, les yeux dans les yeux. Ils se sentaient si bien ensemble qu’ils se seraient presque crus seuls au monde.

Pendant ce temps Alyssa s’était rapprochée de Julian. Elle n’avait pas été spécialement aimable avec lui ces derniers temps. Pourtant elle l’aimait profondément, mais leur relation était toujours aussi chaotique pour le moment. Elle l’invita donc à danser, sachant pertinemment qu’il ne refuserait pas, vu la façon gourmande dont il regardait dans son décolleté scandaleux. Alyssa avait trouvé cette robe parfaite pour mettre en valeur ses formes et surtout pour exposer aux yeux de tous ses beaux abdos !

La piste de danse improvisée était donc à présent investie par les deux couples.

Ambredragon, à qui le bonheur donnait des ailes, ne se gênait pas pour montrer son amour à sa femme encore et encore : il n’avait de cesse de l’embrasser ! Rachel, quant à elle, se sentait la plus aimée des femmes dans les bras de son mari.

Alyssa non plus ne se gênait pas pour embrasser Julian qui n’en attendait pas tant de sa part, mais qui se laissait faire avec délice !

Daphnée, Katleen et Sarah avaient fini par se joindre aux danseurs, même si leurs cavaliers respectifs leur avaient fait faux bond.

En effet quelques temps après le départ de Max, Lestat s’était lui aussi sauvé sans explication, suivi de près par Dylan.

Elles se déhanchaient donc toutes les trois au rythme de la musique alors que les couples continuaient à danser le slow ! Tout cela sous l’oeil médusé des passants qui les prenaient pour des cinglés !

Tout le monde avait l’air de bien s’amuser !

Katleen s’agitait comme une diablesse quand tout à coup Sarah fit une lourde chute juste devant elle.

- Sarah ? Ca va ? Qu’est-ce qui t’arrive ?

- Tout va bien ! … Je crois juste que le champagne me monte à la tête et me fait flageoler sur mes jambes ! Hi, hi !

Les visages de Rachel et Ambredragon irradiaient de bonheur.

- Alors ma chérie, tu penses quoi de notre super mariage ?

- C’est l’éclate totale ! Exactement le mariage dont je rêvais.

- Je ressens la même chose. C’est super !

- Bébé, désolé, c’est que je dois y aller tout de suite. J’ai un truc super urgent à faire. On se rappelle et on se voit bientôt.

- Ho, Julian, tu me manques déjà ! lui répondit-elle théâtralement.

Les mariés dansaient toujours. Ils n’avaient pas quitté la piste une seule seconde depuis le début d’après-midi. Ils entendaient bien profiter de cette journée exceptionnelle au maximum.

Daphnée décida que chacun avait assez bu et prit l’initiative d’aller mettre la bouteille de champagne à l’abri à l’intérieur… à moins que ce ne soit une ruse pour aller boire tranquillement toute seule !

En tout cas elle avait bien fait d’éloigner la bouteille de Sarah qui avait l’air bien plus éméchée que ce qu’elle voulait bien admettre.

Le drame que personne n’avait vu venir leur tomba dessus à la nuit tombée.

- Dragon, qu’est-ce que ça veut dire ? Pourquoi ces symboles annonçant un désastre sont-ils au-dessus de nos têtes ?

- Je ne comprend rien moi non plus Rachel. Il y a encore 10 minutes notre mariage c’était l’éclate totale et là, soudain c’est le désastre… C’est quoi cette histoire ?

Ils se mirent à fondre en larme en même temps. Quelle humiliation de finir une si belle réception de la sorte !

Ne sachant que lui dire, Ambredragon prit Rachel dans ses bras, et l’attira tout contre lui, joue contre joue, très tendrement, en un geste de réconfort.

Après une rapide enquête auprès des filles, Ambredragon découvrir que le désastre avait été provoqué par le départ successif de tous les invités. Et le pire fut quand il appris que ses potes avaient déserté la fête à cause des toilettes qui étaient bouchées. Il était très en colère. Dire qu’il avait pensé à tout sauf à vérifier l’état de ces fichus toilettes ! Il savait bien que ces lacunes en mécanique se rappelleraient à lui un jour. Il se détestait : ce désastre était sa faute.

Il se rendit donc dans la salle de bain et déboucha rageusement ces maudites toilettes.

Ceci fait sa rage laissa place au désespoir. Il se laissa de nouveau aller aux larmes en pensant au gâchis qui venait de se produire.

Après de longue minutes, il sortit rejoindre Rachel qui jouait aux échecs pour essayer de penser à autre chose.

- Rachel je suis désolé pour notre mariage… commença-t-il.

- Tu n’as pas à t’en vouloir, ce n’est pas de ta faute. Parlons d’autre chose…

Il aurait voulu lui dire que tout était sa faute, qu’il n’était qu’un crétin mais il n’en avait pas le courage. Il ne s’en détestait que davantage.

Rachel était allée s’isoler dans la chambre. Elle avait enlever son voile et se regardait dans le miroir. Elle était tellement heureuse le matin même à la même place; à présent elle se sentait très triste et sentait les larmes recommencer à lui mouiller les yeux.

Ambredragon, ayant bien compris qu’elle avait envie de se retrouver un peu seule, avait sortit les poubelles, fait la vaisselle, rangé et briqué la maison. Il s’apprêtait même à passer la nuit sur le canapé tellement il avait honte quand il entendit la voix de Rachel :

- Chéri, tu comptes me rejoindre quand ? Je m’ennuie toute seule.

- J’arrive ! lança-t-il soudain au comble de la joie.

Ouf, il était rassuré, il ne dormirait pas tout seul… enfin normalement.

- Ben alors chéri. Qu’est-ce que tu faisais ? J’ai cru un instant que j’allais devoir passer notre nuit de noces toute seule.

- Ben… J’étais… Euh… Je voulais te laisser un peu te remettre toute seule… Comme j’ai fait tout à l’heure dans la salle de bain…

- Quoi tu as pleuré dans la salle de bain ? Tout seul ?

- Oui… Je ne voulais pas t’infliger ce spectacle pitoyable et te rendre encore plus malheureuse.

- Oh Dragon, tu es si… si prévenant avec moi. Mais tu sais on est marié, on peut tout se dire et on peut même pleurer ensemble !

- Tu es sûre qu’on peut tout se dire ? Parce que j’ai un truc à te confesser… commença Ambredragon.

- Tu me fais peur… J’espère que c’est rien de grave. Vite, dis moi.

- Ben en fait je voulais te dire que si les copains se sont, disons tous enfuis, et que notre mariage a été une catastrophe, c’est entièrement ma faute. Tu vois les toilettes étaient bouchées et c’est pour ça qu’ils sont partis, parce qu’ils ne voulaient pas les utiliser, même ce gros dégoûtant de Lestat ! Si tu savais comme je m’en veux, j’aimerais tant remonter le temps et t’offrir le mariage que tu mérites. Je comprendrais si tu refuses de pardonner ma négligence…

- Dragon, mon chéri, je suis soulagée. Je croyais que tu allais m’annoncer un truc horrible !

- Tu… Tu ne m’en veux pas à mort alors ?

- Mais non voyons. Ce n’est pas du tout de ta faute ! Par contre les copains je les retiens ! Ils pouvaient venir nous en parler au lieu de se sauver comme des lâches ! C’est à eux que j’en veux ! Toi je t’aime à la folie !

Et pour le lui prouver elle se jeta dans ses bras et l’embrassa fougueusement.

Ambredragon se sentit soudain très bête d’avoir imaginer que Rachel pourrait être fâchée après lui.

Il finit par la soulever du sol et la pris dans ses bras, tout en lui déclarant :

- Alors Madame k’Leshya… Etes vous prête à passer une nuit de noces torride et inoubliable avec votre mari ?

- Oh oui !

Ils prirent place sur le lit et se blottirent l’un contre l’autre, savourant cette instant de tendresse.

Puis soudain Ambredragon se mit à couvrir de baiser sa main, puis son bras, puis… tout en lui murmurant :

- Ma chérie… Je sais que tu ne m’en veux pas… mais ça m’aiderait à ne plus me détester moi même… Demande moi ce que tu veux, tes désirs seront des ordres…

- Mais non, ce n’est pas nécessaire, je t’assure !

- Je t’en prie, chérie. Ce que tu veux…

- Bon, en fait il y a bien quelque chose… Je voudrais que nous essayions dès maintenant d’avoir un bébé… lui demanda-t-elle tout bas.

Il ne lui répondit pas mais apparemment il ne plaisantait pas quand il lui avait dit que ces désirs seraient des ordres. Il était déjà à l’oeuvre, si l’on peut dire !

A l’aube ils étaient toujours éveillés. La nuit qu’ils venaient de passer à ne pas dormir leur avaient fait quelque peu oublier leur tristesse. Ils étaient heureux d’être ensemble, mariés, avec l’espoir d’avoir bientôt un membre supplémentaire dans leur famille. Rien de tel pour redonner le sourire.

Puis ils s’endormirent enfin, paisiblement, pour les quelques heures qu’ils leur restaient à se reposer.

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