Les Sims de Shirshasana

- Allo, mon Doudou… Oui je sais que tu n’aimes pas que je te téléphone au boulot… Depuis que tu as laissé tombé le sport pour les affaires, on ne se voit plus, tu me manques… Tu m’envoie un taxi dans 1h30! C’est chouette, j’ai hâte de te retrouver. A tout à l’heure, ne sois pas en retard !

- Max, j’aurais préféré que tu me mènes faire du shopping…

- Tu vas voir, on va bien s’amuser ici. Il y a plein de choses à faire. Ca te dit un bowling ?

- Pourquoi pas. Mais je te préviens j’y ai jamais joué.

- Regarde Maxou, j’ai fait un strike !

- Super, joli lancé. Tu es sûre que tu n’as jamais joué ?

- Ca doit être la chance du débutant ! A toi !

Max s’empara d’une boule et la lança. Manque de pot, il dérapa et sa boule finit sa course dans la rigole.

- Oh, non ! Quel lancer pitoyable; j’ai jamais été aussi mauvais.

Heureusement pour lui à ce moment là Sarah était occupé à regarder ce qui se passait du côté du restaurant.

- Sarah, ça te dirait un repas en amoureux. Il faut qu’on fête ma demie journée de congé si exceptionnelle.

- Il a été chic ton patron de te la donner, mais c’est bizarre quand même de sa part…

- Ben en fait quand tu m’as téléphoné, il était dans mon bureau, ça lui a rappelé sa jeunesse et son amour perdu à cause du travail de dingue qu’il avait. Alors il m’a dit de t’inviter et de bien m’occuper de toi pour ne pas te perdre. Et il m’a donné mon après-midi. Profitons-en, à mon avis c’est pas prêt de se reproduire !

Cela faisait déjà quelques semaines que Sarah et Max sortaient ensemble en cachette de leurs colocataires et amis et à chaque fois qu’ils s’embrassaient Sarah avait des papillons dans le ventre. Aujourd’hui elle était sûre d’être éperdument amoureuse de lui.

Tout en demandant une table pour le déjeuner ils pensaient chacun de son côté qu’il serait peut-être temps de révéler leur liaison à leurs amis. C’était d’un commun accord qu’ils avaient décidé de garder le secret en voyant le remue-ménage qu’avait entrainé la formation des trois autres couples, et puis ils voulaient attendre que ce soit sérieux avant de l’annoncer à tout le monde.

- Sarah, je pensais juste à l’instant qu’on pourrait peut-être révéler notre relation à nos amis…

- C’est drôle, je pensais exactement la même chose, dit-elle en levant son verre. Et puis les copines n’arrêtent pas de me cuisiner. Elles savent bien que je leur cache un truc.

- Et puis on se connait assez pour savoir … ben pour savoir que nous deux c’est du sérieux.

Sarah ne dit rien, mais lui sourit d’un air approbateur.

- Tu sais c’est rigolo. Quand on s’est installé avec les copains, j’étais persuadé que nos voisins seraient des retraités !

- On t’a bien eu en débarquant le jour même de votre installation. A croire que c’était fait exprès. C’est ce qu’on appelle le Destin… Moi je me demande lesquels d’entre nous se marierons les premiers, lâcha-t-elle négligemment.

- En tout cas je ne parie pas sur Julian ! s’esclaffa Max. Plus sérieusement, Sarah je t’aime mais je voudrais être riche avant de t’épouser. On invitera plein de monde et la cérémonie sera somptueuse.

- Oh tu sais un mariage simple me conviendrait mieux. Et puis tu me parles toujours de « quand tu seras riche ». Et si ça n’arrive jamais, répondit-elle un peu déçue.

- Ca arrivera, crois moi. Je vais y travailler.

Après le repas, Max, qui ne tenait jamais en place, eut envie d’aller danser. Il alluma donc le jukebox et invita Sarah à se joindre à lui.

Tout à coup Sarah se souvint qu’elle avait quelque chose d’important à dire à Max.

- Max, il faut que tu saches que Régis Texier, mon entraineur, n’arrête pas de me faire des avances.

- Ah, ah, le pauvre naze… les râteaux qu’il doit se manger.

- Max, c’est pas drôle. Il ne me croit jamais quand je lui dit qu’il y a quelqu’un dans ma vie. Tu comprends, les autres filles de l’équipe, leur fiancé ou mari sont déjà venu soit les regarder s’entrainer soit au moins venu les chercher après.

- Bon, écoute. Ce soir après ton entrainement je viens te chercher et je t’embrasse devant lui. Après si il t’embête encore, je lui casse la figure. Ca te va ?

- Bon je préfèrerais que tu évites la violence, mais sinon ça me va.

- Alors c’est réglé.

Max eut ensuite envie de jouer au billard. Car si il était accro à son boulot, il était aussi accro aux jeux où il pouvait parier de l’argent tel le poker et le billard. Sarah était bien plus douée au billard qu’au bowling et ça le détendait d’y jouer avec elle.

La partie à peine terminée, Max, qui ne tenait décidément pas en place très longtemps, fut pris soudain d’une furieuse envie d’embrasser Sarah. Bien évidemment il satisfit son envie aussitôt…

- Max, mon doudou d’amour, tu es si surprenant ! C’est pour ça que je t’aime.

- Et moi j’aime que tu sois toujours partante quand je propose de faire quelque chose. On était vraiment fait pour se rencontrer.

La partie de billard paraissait lointaine et Max pensait déjà à la suite…

- Sarah, tu sais ce que j’ai envie de faire, là tout de suite.

- Non mais tu n’as qu’à me le dire et je verrais ce que je peux faire pour toi.

- J’ai très envie de faire crac-crac avec toi !

- Hum, attends que je réfléchisse… On va chez moi ou chez toi ? Bon je choisis chez moi !

C’est donc sous l’oeil médusé et curieux de ses copines que Sarah débarqua chez elles avec Max pour aller s’enfermer dans la chambre avec lui. Au moins elles étaient fixées sur l’identité de son mystérieux Doudou qui serait à coup sûr le père de ses enfants !

- Au fait Sarah, Dylan n’arrête pas de nous parler de Daphnée…

- Hein ? Pourquoi tu me parles de Dapnée.

- Je sais que le moment est mal choisi, mais il nous saoule tous, je crois qu’il veut l’inviter à sortir mais il n’ose pas parce qu’il dit qu’elle le fuit.

- C’est qu’elle est timide. Mais je l’ai surprise plusieurs fois en train de le guetter par la fenêtre. A mon avis elle en pince pour lui maintenant que tu m’y fait penser.

- Bon assez parlé de Daphnée et Dylan, je croyais qu’on était venu ici parce que tu avais des envies coquines, dit-elle.

- Et je les ai toujours, viens par là.

Et elle se jeta sur lui.

Ils finirent par passer sous la couette et les bruits qui s’échappèrent de la chambre ne laissèrent aucun doute sur la nature de la relation qu’ils entretenaient, au cas où les copines auraient eu des doutes !

Sarah trouvait très agréable de pouvoir se blottir contre son homme, dans sa maison. Cela avait été nécessaire pour eux deux de se cacher au tout début mais à présent elle voulait que tout le monde sache qu’elle était avec Max, l’homme de sa vie.

- Hein ? … Sarah, attend, où vas-tu ? Qu’est-ce que tu me disais ? Je crois que je me suis assoupi…

- Je disais : je pars au boulot, c’est l’heure ! N’oublie pas de venir me chercher et de montrer à M Texier que je lui dit la vérité ! J’ai pas envie de rester mascotte toute ma vie et je pense que refuser ses invitations me prive aussi de promotion.

- Ok. A tout à l’heure, compte sur moi. Et t’en fais pas pour ta promotion, tu l’auras bientôt !

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